Linda Williams est née en Suède en 1976 et habite Paris depuis 2004. Après avoir étudié́ dans la section ‘Art, Crafts and Design’ de l’école d’art Nyckelviksskolan à Stockholm en 2012-13, elle a suivi de nombreuses formations dans des techniques artistiques comme la céramique, la sculpture et la sérigraphie. 

Elle expose une série de peintures consacrée au printemps, symbolisant ainsi ‘le devenir’ qui l’intéresse tant : quelque chose de joyeux et plein de vie qui renaît après la désolation de l’hiver. Elle puise son inspiration des « kalhygge » – les clairières que forme la coupe des arbres dans les forêts. Ce sont des ‘terres brisées’ (traduction littérale de ‘Söndermarken’ pour encore citer Winnerbäck) ; un espace désert, mais luxuriant de repousses diverses ; désolé, mais aussi empli d’espoirs et de réminiscences. Cet espace particulier est aussi bien abstrait comme une sensation, un ressenti, un souvenir.

Dans son travail artistique, Linda Williams est à la recherche de l’émotion ressentie face à la nature et des sensations qui se sont alors imprégnées dans son corps et l’ont profondément marquée pendant son enfance en Suède. Il y a là une sorte de vérité intime, personnelle, une quête que la peinture doit convoyer, avec son langage toujours réinventé. 

‘Et c’est là quelque part que je suis devenu celui que je suis aujourd’hui’ (Och där nånstans blev jag den jag är nu). Cette phrase de la chanson « Söndermarken » de Lars Winnerbäck me parle particulièrement. Dans ma peinture, je retourne sans cesse aux paysages de mon enfance, en Dalécarlie, ces paysages où je suis effectivement ‘devenue celle que je suis aujourd’hui’. Sans doute pour me comprendre, mais aussi pour transmettre l’émotion face à la beauté de cette nature.